Les brûlures (échaudements) d’enfants par soupe chaude

Etude sur l’étiologie et la prévention des brûlures d’enfant.
La première cause constatée en Californie est l’échaudement par soupe chaude, en particulier les soupes instantanées. Un questionnaire est adressé entre 2006 et 2007 aux personnes en charge d’enfants, comprenant de nombreux items.
L’âge moyen est de 4,8 ans, avec une légère majorité de filles (51%), affectant toutes les ethnies, mais les hispaniques constituaient le collectif principal (44%). Le foyer comprenait en moyenne 3 enfants et 59% avaient un revenu considéré comme faible. Pourtant 73 % des parents avaient achevé une scolarité secondaire.
Etaient en cause dans le mécanisme des brûlures, les soupes instantanées préemballées et l’usage du micro-ondes. En général, la brûlure survient lorsque la personne en charge de l’enfant mange sa soupe avec l’enfant.
Les stratégies de prévention proposées sont une information (ne pas manger sa soupe avec un enfant sur les genoux) et une modification des emballages de ces types de soupe.

Référence complète:
Pediatric soup scald burn injury: etiology and prevention.
Palmieri TL, Alderson TS, Ison D, et al. J Burn Care Res 2008; 29(1): 114-8.
Origine: Shriners Hospital for Children Northern California and The University of California Davis, Sacramento, California.

Capacité de jugement et comportement des petits enfants dans les traversées de routes

Etude utilisant des données sur des simulations de traversées de routes, une série de tests de performance et un questionnaire aux parents sur la perception des risques ressentis en traversant la route. On fait prendre à des enfants âgés de 6 à 10 ans, des options de décisions lors de traversées de route sur un simulateur dont on peu faire varier des paramètres comme la vitesse des véhicules, l’intervalle entre deux véhicules, etc..
La performance est évaluée en utilisant des tests de perception, cognitifs, d’attention et de mode de décision.
Les parents sont interrogés sur l’activité physique de leurs enfants, leur connaissance de la circulation et le mode d’éducation à la circulation dont ils ont bénéficié.
Les résultats suggèrent que les enfants basent principalement leur décision de traverser sur la distance entre les véhicules (indépendamment de leur vitesse). Les petits enfants (6 à 7 ans) commettent 12 fois plus d’erreurs dans leur décision de traverser que les enfants plus âgés (8 à 10 ans). Il n’y a pas de différence liée au sexe. Les facteurs impliqués dans ces moins bons choix sont entre autres, une moins bonne perception et une moins bonne attention.
Cette étude permet de définir un nouveau moyen d’identifier les groupes à risque sans danger pour les enfants eux même du fait de la méthodologie.

Référence complète:
The impacts of functional performance, behaviour and traffic exposure on road-crossing judgements of young children. Oxley JA, Congiu M, Whelan M, D’Elia A, Charlton J. Annu Proc Assoc Adv Automot Med 2007; 51: 81-96.
Origine: Accident Research Centre, Monash University, Clayton, Australia.

Risques liés au déploiement des airs bags latéraux chez l’enfant

Il existe encore peu de données sur les effets du déploiement des airbags latéraux sur les enfants. Des études tests ont été faites, mais leur corrélation avec les crashs réels manque.

Tel est le but de cette étude à partir de données collectées aux USA par le groupe d’études de sécurité des enfants passagers d’automobiles. L’étude concerne un collectif de 348 passagers de 0 à 15 ans victimes de collisions, représentant une population de 6′600 enfants entre le 1.1.2005 et le 31.12.2006. Ainsi, 27 enfants pour 1000 ont été confrontés au déploiement d’un airbag latéral. 75% d’entre eux étaient assis à l’arrière et 83% ont été protégés par un airbag latéral pour la tête. 65% d’entre eux avaient moins de 9 ans. 10.6 % d’entre eux ont eu des lésions dont la plupart étaient mineures et concernaient la tête ou les bras. Aucune n’a mis la vie en danger.

Cette étude confirme l’efficacité des recherches de l’industrie automobile et des réglementations pour assurer la protection des passagers, y compris pédiatriques. En particulier il ne semble pas qu’un enfant assis près d’un airbag latéral court un danger du fait de la présence de ce dispositif.

Référence complète :
The exposure of children to deploying side air bags: An initial field assessment. Arbogast KB, Kallan MJ. Annu Proc Assoc Adv Automot Med 2007; 51: 245-259.Origine: Center for Injury Research and Prevention, The Children’s Hospital of Philadelphia; Division of Pediatric Emergency Medicine, Department of Pediatrics, University of Pennsylvania. USA.

Accidents d’enfants de 0 à 12 mois

Etude du Conseil national de sécurité des USA (U.S. National Safety Council).
Chaque année 328’500 enfants de moins de 1 an consultent une structure d’urgence aux USA pour les suites d’un traumatisme, soit un accident chaque minute et demie.
La première cause de traumatisme, globalement ainsi que par classe d’âge mensuel, concerne les chutes. La seconde cause est intitulée « frappé par ou contre » (‘struck by or against’). La majorité des accidents à lieu à domicile. Les enfants les plus jeunes ont un taux d’hospitalisation plus élevé. Les garçons sont sur-représentés. Les auteurs évoquent la possibilité que cette différence liée au genre puisse être associée aux pratiques d’éducation parentale selon le sexe.

Référence complète :
Unintentional injuries among infants age 0-12 months.
Mack KA, Gilchrist J, Ballesteros MF. J Safety Res 2007; 38(5): 609-12.
Origine: Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Injury Prevention and Control, Division of Unintentional Injury Prevention, Atlanta, USA.

Dangers liés à l’ingestion d’aimants

De petits objets sont réputés sans danger lors d’ingestion par des enfants, car supposés transiter sans problème à travers le tube digestif et être éliminés dans les selles.
Plusieurs articles rapportent les dangers liés à l’ingestion d’aimants, en particulier si l’enfant en a avalé plusieurs. Leurs polarités inverses les attirent et les collent avec des éléments digestifs interposés, de sorte qu’ils ne progressent plus dans l’intestin. Les aimants s’incrustent alors dans la paroi jusqu’à la perforation.
Salomon rapporte le cas d’une fillette de 12 ans avec perforation du grêle sur ingestion de 2 petits aimants, et Carlsen celui d’un garçon de 4 ans ayant ingéré 4 petits aimants avec 8 perforations.
Il est donc impératif de ne pas minimiser les ingestions d’aimants, même petits, en particulier si l’enfant en a ingéré plusieurs. Il faut les rechercher radiologiquement si nécessaire pour les compter et aller les extraire par endoscopie tant qu’ils sont encore accessibles.

Références complètes:
Perforation of the intestine after ingestion of magnetic items. Salomon S, Clausen CH, Hollegaard S, Mahdi B, Qvist N. Ugeskr Laeger 2007; 169(49): 4239-40. Origine: Odense Universitetshospital, Kirurgisk Afdeling A. Danemark

Mais aussi:
Multiple bowel perforations after swallowing magnetic toys. Carlsen CG, Floyd AK, Lundhus E. Ugeskr Laeger 2007; 169(49): 4242-3. Origine: Odense Universitetshospital, Kirurgisk Afdeling A. Danemark Magnetic toys cause life-threatening intestinal lesions. Qvist N. Ugeskr Laeger 2007; 169(49): 4237. Origine: Odense Universitetshospital, Kirurgisk Afdeling A. Danemark

Etude coûts-bénéfices des modifications sur les youpalas aux USA

Etude rétrospective couts-bénéfices résultant des modifications imposées en 1997 sur les baby-walker (youpalas) aux USA.

Suite à une recommandation de la Commission de sécurité des produits de consommation aux USA, des modifications ont été introduites en 1997 pour limiter les risques de chute dans les escaliers des baby-walkers (youpalas). En effet vers les années 1990, on estimait à 25’000 le nombre annuel de petits enfants accidentés dans des youpalas nécessitant une consultation en urgence, soit 8 accidents pour 1000 enfants dans des youpalas. La grande majorité de ces accidents résultait de chute dans les escaliers. Les coûts sont définis comme le prix des modifications de production des youpalas. Les bénéfices sont mesurés en terme de réduction du coût des traumatismes résultant de l’usage des youpalas. Le calcul des auteurs montre que les bénéfices excèdent les coûts calculés de $169 par youpala. Les commerces de youpalas estimant vendre 100’000 youpalas par an aux USA, l’économie annuelle serait de $100 millions.

Référence complète : A retrospective benefit-cost analysis of the 1997 stair-fall requirements for baby walkers. Rodgers GB, Leland EW. Accid Anal Prev 2008; 40(1): 61-8. Origine: U.S. Consumer Product Safety Commission, Bethesda, USA