Coupure et éraflure

Mettez les objets coupants hors de portée des enfants

 

Dans de nombreuses circonstances de la vie quotidienne, il peut arriver qu’un enfant se coupe ou s’érafle.

Que faire en cas de coupure ou d’éraflure :
  • Lavez-vous les mains
  • Lavez ensuite délicatement la plaie sous le robinet d’eau froide
  • Si la plaie saigne, séchez-la et appuyez fermement dessus avec une compresse ou un linge propre jusqu’à ce que le saignement s’arrête (environ 10 minutes)
  • Si la coupure ou l’éraflure est superficielle, couvrez-la avec un pansement adhésif. Dès la formation d’une croûte, laissez-la finir de sécher à l’air libre
  • Consultez un médecin si :Le saignement de la plaie ne s’arrête pas
    La coupure est profonde
    Les bords de la plaie sont très écartés
    La plaie ne peut être bien nettoyée
    La plaie se situe dans des régions sensibles telles que le visage, les yeux ou la zone génitale
    La vaccination de l’enfant contre le tétanos n’est plus à jour
    La plaie devient rouge et douloureuse dans les jours suivant la blessure

 

Références:

  • HUG – Hôpitaux Universitaires de Genève. Mon enfant est malade. www.monenfantestmalade.ch
  • AboutKidsHealth. Les réponses dignes de confiance de l’hôpital pour enfants de Toronto.  www.aboutkidshealth.ca
  • Ogier R, Lador F. Premiers secours enfants. Médecine et hygiène. 2010. (Collection SansBlabla)

Morsure d’animaux

Ne laissez jamais un enfant seul avec un animal. Apprenez à l’enfant à avoir un comportement respectueux envers les animaux

 

Les morsures d’animaux les plus fréquentes proviennent des animaux de compagnie (chiens, chats) que l’enfant connait.

Que faire en cas de morsure:
  • Lavez la plaie à l’eau et désinfectez-la avec un désinfectant sans alcool et non teinté
  • Vérifiez dans le carnet de santé de l’enfant s’il est à jour pour la vaccination contre le tétanos. Si ce n’est pas le cas, prenez contact avec le médecin de l’enfant pour faire une injection de rappel
  • Consultez immédiatement un médecin si :
    La plaie se situe sur le visage ou sur le cou
    La morsure est profonde, la peau est transpercée
    La région autour de la blessure devient rouge, se met à enfler ou est douloureuse
  • Dans la mesure du possible, assurez-vous que l’animal qui a mordu l’enfant est vacciné contre la rage.
    En cas de doutes, renseignez-vous auprès du médecin de l’enfant

 

Références:

  • Ogier R, Lador F. Pemiers secours enfants. Médecine et hygiène. 2010. (Collection SansBlabla)
  • AboutKidsHealth. Les réponses dignes de confiance de l’hôpital pour enfants de Toronto.  www.aboutkidshealth.ca
  • HUG – Hôpitaux Universitaires de Genève. Mon enfant est malade. www.monenfantestmalade.ch

Intoxication

Rangez tous les produits toxiques , les produits de nettoyage et les médicaments hors de portée des enfants (en hauteur ou dans des armoires fermées à clé)

 

Une intoxication peut arriver par contact avec la peau, ingestion ou inhalation d’une substance toxique.

 

Voici les différents signes qui doivent vous faire penser à une intoxication :
  • Flacon de médicaments ou de produit potentiellement toxique ouvert à côté de l’enfant
  • Nausées, vomissements
  • Troubles respiratoires: difficulté à respirer, quintes de toux
  • Troubles de la conscience:somnolence, confusion
  • Convulsions
Que faire en cas d’intoxication :
  • Téléphonez au centre antipoison Tox Info Suisse tel 145 , à la centrale d’urgences tel 144 ou à votre pédiatre
  • Essayez d’avoir les informations suivantes pour les transmettre lors de votre appel :Le nom de la substance, du produit ou de la plante à l’origine de l’intoxication
    La dose maximale absorbée
    L’heure de l’intoxication
    Le poids et l’âge de l’enfant
  • Si l’enfant a avalé une substance toxique, ne le faites surtout pas vomir ni boire sans avis médical
  • En cas d’inhalation, portez l’enfant vers une source d’air frais
  • S’il s’agit d’un contact avec la peau, enlevez tous les vêtements contaminés et rincez abondamment la zone de peau touchée à l’eau tiède.
  • En cas de projection dans les yeux, rincer immédiatement les yeux à l’eau courante
  • Si l’enfant est inconscient, placez-le en position latérale de sécurité en attendant l’arrivée des secours

 

Références:

  • Tox Info Suisse.Centre antipoison suisse www.toxifo.ch
  • HUG – Hôpitaux Universitaires de Genève. Mon enfant est malade. www.monenfantestmalade.ch
  • AboutKidsHealth. Les réponses dignes de confiance de l’hôpital pour enfants de Toronto.  www.aboutkidshealth.ca
  • Ogier R, Lador F. Pemiers secours enfants. Médecine et hygiène. 2010. (Collection SansBlabla)

Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus de l’efficacité du casque à vélo pour les enfants.

Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus de l’efficacité du casque à vélo pour les enfants.
Deux études simultanées.
La première vient de Virginie, USA. Elle compare les lésions d’enfants de moins de  14 ans, accidentés à vélo, selon qu’ils portaient ou non un casque.
Le groupe « casqué » avait un taux de commotion cérébrale de 19% contre 37% pour le groupe sans casque. En outre il y avait une différence significative dans la fréquence des fractures du crâne (respectivement 3.2 contre 17.4%) et des hémorragies intracrâniennes (respectivement 0 contre 17.4%). Enfin bien que non statistiquement non significatif, les 2 décès (100%) sont survenus dans le groupe sans casque.

La seconde fait le bilan de 25 ans de promotion du port du casque à vélo en Suède. Il en résulte que le nombre de traumatismes crâniens liés aux accidents de vélo en dessous de 15 ans, a diminué de 94% durant la période de surveillance.

Bien entendu ces deux études concluent que le port du casque à vélo est une nécessité.

Note O. Reinberg :
Ces deux articles complètent une longue liste de publications sur ce sujet, dont les conclusions vont toutes dans le même sens. Dès lors on a de la peine à comprendre les arguments du TCS et de Pro Vélo qui se sont opposés au projet du conseil fédéral visant à rendre obligatoire le port du casque cycliste et ont préféré miser sur la responsabilité individuelle des cyclistes, arguant entre autre que l’obligation de porter un casque risquerait d’induire un recul de l’utilisation du vélo. Au moins en ce qui concerne les enfants, il est regrettable que les Chambres fédérales aient rejeté l’introduction d’une telle mesure en 2012. D’autant que tout récemment (août 2013) la compagnie d’assurance Allianz publiait une régression du port du casque à vélo chez les enfants de moins de 14 ans. Leur proportion a baissé de 68% à 63% depuis 2012.

Dans leur demande au gouvernement de la province du Québec de rendre le port du casque obligatoire pour les moins de 18 ans, les pédiatres et chirurgiens pédiatres de l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal avancent les mêmes arguments (réduction de 85% le risque de traumatisme crânien et cérébral grave) et réfutent les arguments de la diminution de l’usage du vélo liée à l’obligation de porter un casque : « Il existe une crainte de la part de certains organismes ou personnes qui font la promotion du cyclisme, à l’effet qu’une loi obligeant le port du casque diminuerait l’utilisation du vélo. Or, les données les plus à jour ne soutiennent aucunement cette crainte. Ainsi, en Alberta et à l’Île-du-Prince-Édouard, il a été démontré que l’utilisation du vélo chez les jeunes n’a pas diminué après l’implantation d’une loi obligeant le port du casque. ».

Références complètes:
1. Pediatric bicycle injury prevention and the effect of helmet use: the West Virginia experience
Bergenstal J, Davis SM, Sikora R, Paulson D, Whiteman C. W. V. Med. J. 2012; 108(3): 78-81.
W V Med J. 2012 May-Jun;108(3):78-81
Affiliation  West Virginia University, Department of Emergency Medicine, USA.
2. Twenty-five years of bicycle helmet promotion for children in Skaraborg District, Sweden
Ekman DS, Ekman R. Int. J. Inj. Control Safe. Promot. 2012; ePub(ePub): ePub.
Int J Inj Contr Saf Promot. 2012;19(3):213-7.
Affiliation : Department of Nursing, Health and Culture, University West, Trollhättan, Sweden.

Intoxication aigüe au cannabis chez un enfant de 10 mois

Article à propos d’un cas, intéressant à double titre : il décrit les effets d’une intoxication au cannabis chez un petit enfant et révèle une épidémiologie peu souvent rapportée.

La fillette présentait depuis quelques heures des troubles de la conscience associant en alternance somnolence et agitation, une hypotonie généralisée, une fixité du regard et des sourires inadaptés, mais pas de troubles cardiorespiratoires. Les investigations complémentaires initiales étaient normales (biologie sanguine, examen du liquide céphalo-rachidien et scanner cérébral), éliminant de premier abord les principales causes de coma (méningo-encéphalite, traumatisme crânien, désordres métaboliques). Le diagnostic a été fait par la mise en évidence de taux sanguin et urinaire élevés de dérivés cannabinoïdes. Il s’est avéré que l’enfant avait absorbé accidentellement un morceau de cannabis.
La symptomatologie a régressé spontanément au bout de 18 heures.
Selon les auteurs, du fait de l’importance de sa consommation en France, l’intoxication pédiatrique par le cannabis semble de plus en plus fréquente. Les seuils toxiques chez l’enfant ne sont pas connus. Y penser devant un tel tableau clinique.

Référence complète :
Acute cannabis poisoning in a 10-month-old infant.
Molly C, Mory O, Basset T, Patural H.
Arch Pediatr. 2012 Jul;19(7):729-32.
Affiliation : Urgences pédiatriques, pôle mère-enfants, CHU de Saint-Étienne, France.

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