Obstruction digestive par une sucette avalée

Les lolettes (tétines, sucettes, etc) ne sont pas si inoffensives que cela. Etant donné que leur usage est devenu généralisé, il est peut être utile de le rappeler.
L’article rapporte le cas d’un enfant de 22 mois ayant avalé la pièce buccale d’une lolette, sans que les parents ne réagissent. Celle-ci s’est enclavée dans l’intestin, provoquant une obstruction qu’il a fallu lever chirurgicalement.

Référence complète :
Pacifier-induced bowel obstruction-not so soothing.
Neville HL, Huaco J, Vigoda M, Sola JE.
J Pediatr Surg 2008; 43(2): e13-5.
Origine: Division of Pediatric Surgery, Miller School of Medicine, University of Miami, FL, USA.

Fractures de la colonne cervicale provoquées par des ceintures 3 points

Le premier article rapporte un cas de fracture de la colonne cervicale chez une enfant de 5 ans, provoquée par une ceinture 3 points de type adulte. Collision contre un stand de journaux à 50 km/h. La déflexion sur la ceinture a provoqué une lésion de la colonne cervicale supérieure lors d’une collision avec des troubles neurologiques dans les membres supérieurs.
Le second article rapporte un polytraumatisme très grave entraînant le décès d’un enfant de 7 ans, toujours pour usage d’une ceinture 3 points de type adulte. A nouveau, une décélération brutale sur la ceinture mal positionnée sur le cou a provoqué une dislocation atlanto-occipitale (crâne détaché de la colonne cervicale = lésion mortelle), une lésion thoracique majeure avec rupture d’une des branches de l’aorte (artère carotide commune droite = lésion mortelle) et une dislocation de l’épaule.
Dans le premier article, l’Académie Américaine de Pédiatrie (AAP) en profite pour rappeler qu’un enfant ne doit pas être attaché par une ceinture 3 points tant que la sangle oblique ne peut se positionner sur la clavicule et passer devant le thorax.

Commentaire O Reinberg :

Un fois de plus ce n’est pas l’âge qui est un critère du choix de l’installation d’un enfant comme malheureusement trop souvent utilisé, mais bien la taille de celui-ci. Il est plus important d’enseigner les règles de sécurité sur le maintien et la position des points d’appui que d’attribuer une classe d’âge à un dispositif de retenue.

Référence complète 1:
Pediatric cervical spine fracture caused by an adult 3-point seatbelt.
Deutsch RJ, Badawy MK. Pediatr Emerg Care 2008; 24(2): 105-8.
Origine: Division of Pediatric Emergency Medicine, University of Rochester Medical Center, Rochester, NY, USA.

Référence complète 2:
Misuse of an adult seat belt in a 7-year-old child: a source of dramatic injuries and a plea for booster seat use.
Kortchinsky T, Meyer P, Blanot S, Orliaguet G, Puget S, Carli P.
Pediatr Emerg Care 2008; 24(3): 161-3. Origine: Department of Pediatric Anesthesiology and Neuro Critical Care, Hopital Necker Enfants Malades, Faculte de Medecine Descartes-Paris 5, Paris, France.

Lien entre manque de sommeil et accidents chez les petits enfants

Le but de cette étude est d’établir une éventuelle corrélation entre le manque de sommeil et le risque d’accidents chez les petits enfants entre 18 mois et 4 ans.
L’étude prospective longitudinale a été effectuée chez 278 familles de Rochester (état de NY, USA) entre septembre 2002 et décembre 2004. Le nombre de consultations suite à un accident sert de critère d’évaluation. Les mères reçoivent un questionnaire sur le sommeil de leur enfant (nombre d’heures de sommeil par un système validé). Un analyse statistique (coefficients de corrélation de Pearson et analyse de régression de Poisson) est faite.
Résultats : La moyenne des heures de sommeil est de 11 heures avec des extrêmes entre 5 et 17 heures. 30% des enfants ont eu entre 1 et 4 accidents motivant une consultation durant l’étude (17% n’ont qu’un seul accident). Les enfants qui ont des durées de sommeil insuffisantes ont un risque plus élevé d’accident. Ces données statistiques hautement significatives pour les 2 tests utilisés sont indépendantes du contexte social, du niveau socioculturel, de l’âge de la mère et du type de comportement des enfants.

Référence complète:
Inadequate sleep and unintentional injuries in young children.
Koulouglioti C, Cole R, Kitzman H. Public Health Nurs 2008; 25(2): 106-14.
Origine: School of Nursing, University of Rochester, Rochester, New York, USA

Les brûlures (échaudements) d’enfants par soupe chaude

Etude sur l’étiologie et la prévention des brûlures d’enfant.
La première cause constatée en Californie est l’échaudement par soupe chaude, en particulier les soupes instantanées. Un questionnaire est adressé entre 2006 et 2007 aux personnes en charge d’enfants, comprenant de nombreux items.
L’âge moyen est de 4,8 ans, avec une légère majorité de filles (51%), affectant toutes les ethnies, mais les hispaniques constituaient le collectif principal (44%). Le foyer comprenait en moyenne 3 enfants et 59% avaient un revenu considéré comme faible. Pourtant 73 % des parents avaient achevé une scolarité secondaire.
Etaient en cause dans le mécanisme des brûlures, les soupes instantanées préemballées et l’usage du micro-ondes. En général, la brûlure survient lorsque la personne en charge de l’enfant mange sa soupe avec l’enfant.
Les stratégies de prévention proposées sont une information (ne pas manger sa soupe avec un enfant sur les genoux) et une modification des emballages de ces types de soupe.

Référence complète:
Pediatric soup scald burn injury: etiology and prevention.
Palmieri TL, Alderson TS, Ison D, et al. J Burn Care Res 2008; 29(1): 114-8.
Origine: Shriners Hospital for Children Northern California and The University of California Davis, Sacramento, California.

Capacité de jugement et comportement des petits enfants dans les traversées de routes

Etude utilisant des données sur des simulations de traversées de routes, une série de tests de performance et un questionnaire aux parents sur la perception des risques ressentis en traversant la route. On fait prendre à des enfants âgés de 6 à 10 ans, des options de décisions lors de traversées de route sur un simulateur dont on peu faire varier des paramètres comme la vitesse des véhicules, l’intervalle entre deux véhicules, etc..
La performance est évaluée en utilisant des tests de perception, cognitifs, d’attention et de mode de décision.
Les parents sont interrogés sur l’activité physique de leurs enfants, leur connaissance de la circulation et le mode d’éducation à la circulation dont ils ont bénéficié.
Les résultats suggèrent que les enfants basent principalement leur décision de traverser sur la distance entre les véhicules (indépendamment de leur vitesse). Les petits enfants (6 à 7 ans) commettent 12 fois plus d’erreurs dans leur décision de traverser que les enfants plus âgés (8 à 10 ans). Il n’y a pas de différence liée au sexe. Les facteurs impliqués dans ces moins bons choix sont entre autres, une moins bonne perception et une moins bonne attention.
Cette étude permet de définir un nouveau moyen d’identifier les groupes à risque sans danger pour les enfants eux même du fait de la méthodologie.

Référence complète:
The impacts of functional performance, behaviour and traffic exposure on road-crossing judgements of young children. Oxley JA, Congiu M, Whelan M, D’Elia A, Charlton J. Annu Proc Assoc Adv Automot Med 2007; 51: 81-96.
Origine: Accident Research Centre, Monash University, Clayton, Australia.

Risques liés au déploiement des airs bags latéraux chez l’enfant

Il existe encore peu de données sur les effets du déploiement des airbags latéraux sur les enfants. Des études tests ont été faites, mais leur corrélation avec les crashs réels manque.

Tel est le but de cette étude à partir de données collectées aux USA par le groupe d’études de sécurité des enfants passagers d’automobiles. L’étude concerne un collectif de 348 passagers de 0 à 15 ans victimes de collisions, représentant une population de 6′600 enfants entre le 1.1.2005 et le 31.12.2006. Ainsi, 27 enfants pour 1000 ont été confrontés au déploiement d’un airbag latéral. 75% d’entre eux étaient assis à l’arrière et 83% ont été protégés par un airbag latéral pour la tête. 65% d’entre eux avaient moins de 9 ans. 10.6 % d’entre eux ont eu des lésions dont la plupart étaient mineures et concernaient la tête ou les bras. Aucune n’a mis la vie en danger.

Cette étude confirme l’efficacité des recherches de l’industrie automobile et des réglementations pour assurer la protection des passagers, y compris pédiatriques. En particulier il ne semble pas qu’un enfant assis près d’un airbag latéral court un danger du fait de la présence de ce dispositif.

Référence complète :
The exposure of children to deploying side air bags: An initial field assessment. Arbogast KB, Kallan MJ. Annu Proc Assoc Adv Automot Med 2007; 51: 245-259.Origine: Center for Injury Research and Prevention, The Children’s Hospital of Philadelphia; Division of Pediatric Emergency Medicine, Department of Pediatrics, University of Pennsylvania. USA.