Les téléphones cellulaires comme facteur de distraction des enfants piétons

Les téléphones cellulaires (TC) sont connus comme facteur de distraction des automobilistes, et à ce titre sont interdits au volant dans de nombreuses juridictions. L’usage croissant des TC par les enfants et les adolescents piétons leur fait courir un risque accru sur la voie publique. Pour répondre à cette question 77 enfants de 10 à 11 ans sont soumis à une étude en simulation, où il leur est demandé 6 fois de traverser la route sans distraction et 6 fois après avoir été appelés sur leur TC. Un observateur neutre enregistre leur comportement.
L’étude montre que l’enfant distrait par un appel sur son TC est moins attentif au trafic, laisse moins de temps entre les voitures pour traverser, et a un risque de collision plus élevé. La distraction liée à l’usage du TC n’est pas liée à l’expérience. Cependant les plus petits enfants et ceux qui sont plus oppositionnels, sont plus distraits par leur TC.
L’usage urbain des TC par les préadolescents est un facteur de risque qui doit être pris en compte.

Référence complète:  Effect of cell phone distraction on pediatric pedestrian injury risk.
Stavrinos D, Byington KW, Schwebel DC. Pediatrics 2009; 123(2): e179-85.
Origine: University of Alabama at Birmingham, Department of Psychology, Birmingham, AL 35294.

Risque de brûlures chez des enfants qui ne savent pas encore marcher

Constatant un accroissement du nombre d’enfants brûlés à un âge où ils ne marchent pas encore, une enquête a été faite sur ces enfants victimes de brûlures sévères et admis au Princess Margaret Hospital (PMH) à Perth, Australie. Elle n’inclut que des enfants de moins de 6 mois.

Les enfants sont brûlés à la maison par échaudements (43%), par contact (39%), par coups de soleil (11%). Il faut encore ajouter à ce collectif 7% d’enfants brûlés dans les unités de néonatologie ou de soins intensifs pédiatriques.
Les auteurs insistent sur le fait que des petits enfants qui ne marchent pas encore sont victimes de brûlures, le plus souvent du fait des adultes et qu’une meilleure éducation est souhaitable

Référence complète:
Patterns of burn injury in the preambulatory infant.
Burlinson CE, Wood FM, Rea SM. Burns 2008; 09 Feb;35(1):118-22.
Origine: Royal Perth Hospital (RPH), Burns Unit, WA 6000, Australia.

Journées de prévention 26, 27 et 28 mai 2009

Un succès!

Les journées de prévention des accidents de la petite enfance ont eu lieu le mardi 26,  mercredi 27 et jeudi 28 mai 2009, CHUV, Lausanne. Elles ont réunis 300 personnes pour la  conférence publique « Un accident est si vite…évité! » donnée par Le Prof. Olivier Reinberg, chirurgien pédiatre au CHUV-HEL à Lausanne .

 

Attitudes des parents d’enfants victimes d’intoxications

Cette étude décrit les croyances et le comportement des parents d’enfants victimes d’intoxications à domicile et étudie le rapport qu’il y a entre ces croyances, la composition familiale et l’âge des parents. L’étude porte sur des enfants de moins de 60 mois qui se sont adressés à une structure médicale de l’état du Missouri pour intoxication aiguë.
Les parents sont priés de répondre à un questionnaire sur leurs convictions de supervision parentale dans les 2 semaines qui suivent (BAS-Q), et un questionnaire comportant 14 scénarios leur est soumis avec 2 questions pour chaque situation : « A quel âge laissez vous votre enfant faire cela sans surveillance » (BAS-age) et « A quelle fréquence surveillez-vous votre enfant âgé de…, si il fait cette activité » (BAS-time). Les résultats sont scorés (BAS-age et BAS-time).
Résultats : 100 parents ont complété le questionnaire BAS-Q, dont une majorité (82%) de mères. 40% ont 2 enfants ou plus à la maison âgés de 5 ans au plus et 61% des familles sont 2 adultes à domicile.
Le test de Pearson montre une corrélation entre le score BAS-time et le nombre d’enfants à domicile (r = .28, P < .005), ainsi qu’avec la présence d’enfants plus âgés. BAS-age n’est pas corrélé à la composition familiale.
Conclusion : plus il y a d’enfants à la maison, moins la surveillance est rapprochée. La surveillance parentale s’appuie volontiers sur les enfants plus âgés à domicile.

Référence complète : Parenting behaviors and attitudes about supervision among parents of acutely poisoned children.
Sinclair KA, Morrongiello BA, Dowd MD. Ambul Pediatr 2008; 8(2): 135-8. Origine: The Children’s Mercy Hospital, Kansas City, Missouri, USA; Department of Psychology, University of Guelph, Guelph, Ontario, Canada.

Evolution des causes d’accidents au cours des décennies

Etude italienne qui compare les causes d’accidents d’enfants de 1 à 15 ans au cours des périodes 1980-1985 et 2000-2006 traités à Sienne.
Dans la période 80-85, les traumatismes des membres prédominaient avec ou sans fracture, tandis que les traumatismes crâniens prédominent dans la seconde période (00-06), avant les lésions des membres.
L’autre tendance observée est la réduction du nombre d’hospitalisations alors que le nombre d’urgences augmente.

Référence complète : Causes of accidents in pediatric patients: what has changed through ages. Falesi M, Berni S, Strambi M. Minerva Pediatr 2008; 60(2): 169-76. Origine: Department of Pediatrics, University of Siena, Italy

Accidents de caddies aux Etats-Unis

Le but de cette étude est de revoir les accidents de caddies dans les magasins aux USA entre 2002 et 2006. L’étude est faite par le Conseil national de sécurité des USA (U.S. National Safety Council). Elle distingue 3 groupes d’âge (<5 ans, 5-9 ans, et 10-14 ans) et de race (blancs, noirs, autres). Elle rencense plus de 114’000 accidents.

Le risque de tels accidents est de 37.8 accidents par 100’000 personnes par an, et ne diffère pas en fonction du sexe ou de la race. Par contre le risque est nettement plus élevé dans la catégorie des moins de 5 ans (97.8/100’00/an). Ceci pourrait venir du fait que les petits enfants passent plus de temps dans le caddy que les grands. Les accidents sont liés à l’escalade du chariot ou l’instabilité des sièges.

Les auteurs demandent plus de mise en garde et de définir plus de standards de sécurité pour modifier le design de ces engins. Parmi ceux-ci la pose de ceinture de maintien dans le siège serait très utile. Malheureusement les auteurs constatent que lorsque de telles ceintures existent elles ne sont pas utilisées. Dans les commentaires les auteurs ajoutent encore que ceci n’est que la partie visible de l’iceberg, le nombre de ces lésions ayant certainement été sous estimée par la non déclaration de beaucoup d’entre elles.

Référence complète : The incidence of shopping cart-related injuries in the United States, 2002-2006.Wright JW, Griffin R, Maclennan PA, Rue LW, McGwin G. Accid Anal Prev 2008; 40(3): 1253-6. Origine: Center for Injury Sciences at UAB, University of Alabama at Birmingham, Birmingham, AL, USA